Le journal scolaire est un des outils de la pédagogie Freinet. C’est un lien entre la vie de l’école et la vie du village.
Quand un adulte lit le journal scolaire, il valorise le travail de l’enfant en lui montrant l’intérêt qu’il porte à cette
réalisation ; il le motive, l’encourage, le sociabilise. L’école fait alors partie de la vie, de la société.
Pédagogiquement c’est un ensemble de compétences qui sont visées. Pour la plus évidente, c’est bien sûr le
français.
Ça commence par l’écriture : le passage de la pensée à la feuille de papier. Un brouillon est produit, il sera ensuite lu
à la classe qui va faire des commentaires sur le fond, sur le vocabulaire, le bon usage des verbes et des expressions.
Un échange fructueux permet des améliorations progressives de l’écrit. L’instituteur a des outils pour mesurer par
exemple la quantité de mots différents utilisés dans les textes et on peut ainsi voir évoluer la richesse du
vocabulaire. A noter dans cette phase le développement de la communication à l’intérieur du groupe classe. Si vous
avez lu les « histoires » du Patapomme, vous verrez que le sujet des textes importe peu pour l’enseignant, même s’il
est très important pour l’enfant. Disons que c’est parfois un défouloir psychologique : un besoin d’écrire, de se
valoriser, de faire de l’humour volontairement ou non, parfois d’exprimer une angoisse, une peur… Ce qui importe
c’est que le message arrive à bien passer d’où des expressions difficiles à mettre « en français » sans modifier l’idée
que l’enfant a voulu exprimer.
Vient alors une autre valorisation des textes, c’est le passage à l’impression pour le journal. Si les dernières années
de ma carrière d’instituteur, j’ai pu utiliser l’informatique et l’aide de la mise en page assistée par ordinateur, il ne faut
pas oublier les anciennes manipulations minutieuses des caractères en plomb à aligner dans les composteurs.
Gil et Pierre composent leur texte avec les petits
caractères de plomb qu’il faut aligner dans le
composteur en travaillant à l’envers de ce qu’on
écrit. Il faudra à la fin, démonter tout ça et ranger
dans la casse.
Nathalie passe le rouleau encreur sur les lignes
agencées sur la presse.
Éric pousse et tire le rouleau presseur. La feuille
du Patapomme devra attendre le séchage pour
être agrafée avec les autres.
Le journal est agrémenté de dessins en utilisant quelques techniques comme la sérigraphie, la linogravure, l’alu repoussé…
La qualité artistique des illustrations est toujours au rendez-vous.
L’assemblage du journal est une séance sacrée où tout le travail qu’on a réalisé est enfin concrétisé par ce journal fait de
feuilles diverses préparées par plusieurs enfants. Une œuvre commune est née, c’est un « ciment » de la classe. On valorise
cette édition en l’exposant autant que possible à l’extérieur du village, dans des rassemblements interclasse et sur des salons
« littéraires » comme ce fut le cas à Malaucène, Saint Paul Trois Châteaux ou Nyons.
Sur le site www.mollanssurouveze.com vous trouverez
des exemplaires du PATAPOMME©. Merci aux anciens
élèves de l’école si vous trouvez dans vos archives des
numéros pas encore publiés. Vous les scannez au
format pdf et vous me les envoyez pour mise en ligne.
Sur le forum www.mollanssurouveze.com/forum
une rubrique est consacrée au PATAPOMME, faites la
vivre en participant.
Pour feuilleter les PATAPOMME©, vous
pouvez tourner les pages comme celles
d’un livre, en prenant le coin de la page
avec la souris.
Vous pouvez “zoomer” avec la roulette
de votre souris.
Certains numéros ont beaucoup de
pages et sont forcément long à
télécharger.
Vous avez des PATAPOMME© chez
vous, faites-en profiter aux visiteurs de
ce site, merci de m’envoyer le fichier
pdf à michel@mollanssurouveze.com